
alain ORNICAR petit
Au fil du temps, cela s’accumule.
Travail sédimentaire où tout se mêle sans hiérarchie aucune.
Drapés, paysages, silhouettes suggérées par l e mouvement de la peinture elle même, éléments de figuration imaginaires, intimes ou tirés des aléas de l’actualité, abstraction laissant libre cours à la couleur s’étonnant d’elle même, inscriptions, textes, collages de sous-produits de ma table de peinture recyclés en matière picturale tels que chiffons gorgés de couleur, palettes en papier saturées, tubes de couleur vides aux entrailles déployées.
Bienvenue, donc, à tout ce qui survient.
Jouent aussi les supports, leurs surfaces et ce que chaque fois propose et impose leur contingence matérielle et sensuelle : toiles sans châssis, draps de lit, bandes de toiles à pain, rouleaux de paper d’Arches, tôles froissées.
Mais où suis-je donc ?
Ne pas le savoir, aller sans certitude : voilà justement ce qui me donne envie de peindre, me pousse à continuer.
Impossibilité, refus de me situer ? C’est de là, sûrement que me vient ce pseudonyme d’ORNICAR qui me sert de signature et par lequel j’ai choisi dès le début de compléter mon nom.